Europe : crise et critique
PUPS, 2015, 1 vol. (328 p.) (Philosophie appliquée) L'Europe était dans l'aeil du cyclone, et les économistes faisaient à la fois l'objet de toutes les suspicions et de toutes les espérances. Mais pour autant qu'elle empruntât des formes économiques et financières et connût de lourdes retombées sociales, il était devenu évident que cette crise était aussi une crise politique, une crise institutionnelle, une crise de sens et de légitimité. Le projet européen semblait privé de te/os. La solidarité manquait à l'appel. L'identité commune ne parvenait pas à se construire. La citoyenneté se nichait dans les interstices de l'administration locale. La démocratie était exsangue. Les technocrates prenaient seuls les paris les plus périlleux. C'est une chaire de philosophie, une chaire unique en Europe : La chaire de Philosophie de l'Europe de l'université de Nantes, qui a réuni en deux temps, sur trois journées, des économistes, des politistes, des juristes, des philosophes et des parlementaires afin de réfléchir conjointement à la plurivocité de la crise européenne et tâcher de bâtir ensemble des propositions de sortie de crise lesquelles, en aucun cas, ne prétendent se tenir au bout du chemin ni délivrer assez de vérité pour clore le débat sur les causes ou sur les devenirs possibles. Car au contraire, outre la vertu du croisement des modes de lecture, outre l'affirmation de connexions et de distinctions auxquelles on était peu accoutumé (entre citoyenneté et nationalité, entre peuple et nation, entre souveraineté et autorité...), ce que ces échanges ont donné à entendre, c'est la fécondité de la crise du point de vue de la pensée critique, c'est l'étroite relation qui noue, en son principe, la crise à la critique. Voici qui nous interdit de concevoir l'issue autrement que comme un «acheminement contingent vers l'idéal», quand bien même il pourrait au fond surtout s'agir de renouer avec les fondements de l'humanisme européen exprimés en un désir de monde (cosmos) et d'égalité (polis). |
Europe : crise et critique.
PUPS, 2015, 1 vol. (328 p.).
(Philosophie appliquée).
Titre : | Europe : crise et critique |
Auteurs : | Marie Auffray-Seguette, Directeur de publication ; Jean-Marc Ferry, Directeur de publication ; Arnauld Leclerc, Directeur de publication ; Rencontres européennes de Nantes (2012), Éditeur scientifique ; Université de Nantes, Chaire de philosophie de l\'Europe, Éditeur scientifique |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : PUPS, 2015 |
Collection : | Philosophie appliquée, ISSN 2265-9447 |
ISBN/ISSN : | 978-2-84050-972-1 |
Format : | 1 vol. (328 p.) / 21 cm |
Note générale : |
Issu des Rencontres européennes de Nantes organisées les 16 mars et 14-15 juin 2012 par la Chaire de philosophie de l'Europe
Index PUPS = Presses de l'Université Paris-Sorbonne |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 337.142 09051 |
Descripteurs : | crise économique / crise financière / Europe / Union européenne |
Résumé : | L'Europe était dans l'aeil du cyclone, et les économistes faisaient à la fois l'objet de toutes les suspicions et de toutes les espérances. Mais pour autant qu'elle empruntât des formes économiques et financières et connût de lourdes retombées sociales, il était devenu évident que cette crise était aussi une crise politique, une crise institutionnelle, une crise de sens et de légitimité. Le projet européen semblait privé de te/os. La solidarité manquait à l'appel. L'identité commune ne parvenait pas à se construire. La citoyenneté se nichait dans les interstices de l'administration locale. La démocratie était exsangue. Les technocrates prenaient seuls les paris les plus périlleux. C'est une chaire de philosophie, une chaire unique en Europe : La chaire de Philosophie de l'Europe de l'université de Nantes, qui a réuni en deux temps, sur trois journées, des économistes, des politistes, des juristes, des philosophes et des parlementaires afin de réfléchir conjointement à la plurivocité de la crise européenne et tâcher de bâtir ensemble des propositions de sortie de crise lesquelles, en aucun cas, ne prétendent se tenir au bout du chemin ni délivrer assez de vérité pour clore le débat sur les causes ou sur les devenirs possibles. Car au contraire, outre la vertu du croisement des modes de lecture, outre l'affirmation de connexions et de distinctions auxquelles on était peu accoutumé (entre citoyenneté et nationalité, entre peuple et nation, entre souveraineté et autorité...), ce que ces échanges ont donné à entendre, c'est la fécondité de la crise du point de vue de la pensée critique, c'est l'étroite relation qui noue, en son principe, la crise à la critique. Voici qui nous interdit de concevoir l'issue autrement que comme un «acheminement contingent vers l'idéal», quand bien même il pourrait au fond surtout s'agir de renouer avec les fondements de l'humanisme européen exprimés en un désir de monde (cosmos) et d'égalité (polis). |
Nature du document : | documentaire |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
---|---|---|---|---|
EU AUF | documentaire | CDI | 025071 | Disponible |