Quand la littérature s'intéresse à l'économie (et inversement) : L'Economie politique N° 79
de Julia Defendini, Jean Dellemotte Alternatives économiques, 2018, 112 p. - Les affinités électives entre économie et littérature: un champ de recherche fécond fait dialoguer économie et littérature. Il explore autant la représentation de la première dans la seconde que les pratiques économiques du monde littéraire et, enfin, les effets de style dans le discours économique. Son enjeu : établir une généalogie de la culture économique. - L'écrivain face aux lois du marché: noyé dans une offre éditoriale pléthorique, sommé de "se vendre" et soumis à la politique du chiffre qui régit désormais le monde de l'édition, l'écrivain est devenu un des archétypes du travailleur flexible, adaptable et inventif. Aussi, quand il met en scène la violence du marché, il sait de quoi il parle. - Robinson Crusoé, usages et mésusages d'un roman: aucun personnage romanesque n'a autant imprégné l'économie politique que Robinson. Après Rousseau, qui l'admire, et Marx, qui le moque, les économistes marginalistes en ont fait le représentant emblématique de l'homo oeconomicus. Mais cette vision trahit en partie l'oeuvre de Defoe. - De la subsistance à la vie heureuse, Zola et les économistes classiques: en évoquant les thèmes du travail, du capital, de la subsistance, les romans de Zola illustrent dans une certaine mesure les concepts de l'économie classique. Mais en mettant en scène les comportements individuels, ils font aussi apparaître des points aveugles, qui ne sont pas abordés par les économistes. - La littérature multiethnique contre l'anthropologie économique: les uvres d'Ishmael Reed et de Gil Scott-Heron, artistes afro-américains des années 1960-1970, constituent un antidote contre l'ethnocentrisme des économistes classiques. - Littérature prémonitoire, le naufrage du Titanic: dans un roman publié en 1898, Morgan Robertson décrit en détail le naufrage du Titanic, qui aura lieu quatorze ans plus tard. Ou quand la littérature éclaire les futurs possibles. - "Exhumer le crime": une auteure de romans noirs raconte comment elle construit ses intrigues à partir de faits puisés dans l'actualité économique. Pour raconter le pouvoir dans le capitalisme contemporain. - Écriture de l'économie et enjeux de lisibilité: à l'heure où l'illettrisme économique est considéré comme un fléau, les économistes académiques ne se soucient guère de la lisibilité de leurs travaux. - Transition énergétique, la France en marche à pas comptés: la France doit parvenir à la "neutralité carbone" d'ici 2050. Un objectif ambitieux, mais qui suppose un changement de cap politique par rapport à la stratégie actuelle. - Le Mai 68 des économistes américains: l'économie fut un enjeu majeur des mouvements sociaux aux États-Unis à la fin des années 1960. Les préoccupations des économistes de la "nouvelle gauche" américaine d'alors trouvent un écho dans la France d'aujourd'hui. |
Defendini Julia, Dellemotte Jean.
Quand la littérature s'intéresse à l'économie (et inversement) : L'Economie politique N° 79.
Alternatives économiques, 2018, 112 p.
Titre : | Quand la littérature s'intéresse à l'économie (et inversement) : L'Economie politique N° 79 |
Auteurs : | Julia Defendini, Auteur ; Jean Dellemotte, Auteur ; Dominique Manotti, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Alternatives économiques, 2018 |
ISBN/ISSN : | 978-2-35240-218-3 |
Format : | 112 p. |
Langues: | Français |
Descripteurs : | anthropologie économique / culture économique / économie / économie capitaliste / ethnocentrisme / littérature / littérature multiethnique / marché de l'édition / roman noir / transition énergétique |
Mots-clés: | Zola / Robinson Crusoé / mai 68 / Ishmael Reed / Gil Scott-Heron / Morgan Robertson |
Résumé : |
- Les affinités électives entre économie et littérature: un champ de recherche fécond fait dialoguer économie et littérature. Il explore autant la représentation de la première dans la seconde que les pratiques économiques du monde littéraire et, enfin, les effets de style dans le discours économique. Son enjeu : établir une généalogie de la culture économique.
- L'écrivain face aux lois du marché: noyé dans une offre éditoriale pléthorique, sommé de "se vendre" et soumis à la politique du chiffre qui régit désormais le monde de l'édition, l'écrivain est devenu un des archétypes du travailleur flexible, adaptable et inventif. Aussi, quand il met en scène la violence du marché, il sait de quoi il parle. - Robinson Crusoé, usages et mésusages d'un roman: aucun personnage romanesque n'a autant imprégné l'économie politique que Robinson. Après Rousseau, qui l'admire, et Marx, qui le moque, les économistes marginalistes en ont fait le représentant emblématique de l'homo oeconomicus. Mais cette vision trahit en partie l'oeuvre de Defoe. - De la subsistance à la vie heureuse, Zola et les économistes classiques: en évoquant les thèmes du travail, du capital, de la subsistance, les romans de Zola illustrent dans une certaine mesure les concepts de l'économie classique. Mais en mettant en scène les comportements individuels, ils font aussi apparaître des points aveugles, qui ne sont pas abordés par les économistes. - La littérature multiethnique contre l'anthropologie économique: les uvres d'Ishmael Reed et de Gil Scott-Heron, artistes afro-américains des années 1960-1970, constituent un antidote contre l'ethnocentrisme des économistes classiques. - Littérature prémonitoire, le naufrage du Titanic: dans un roman publié en 1898, Morgan Robertson décrit en détail le naufrage du Titanic, qui aura lieu quatorze ans plus tard. Ou quand la littérature éclaire les futurs possibles. - "Exhumer le crime": une auteure de romans noirs raconte comment elle construit ses intrigues à partir de faits puisés dans l'actualité économique. Pour raconter le pouvoir dans le capitalisme contemporain. - Écriture de l'économie et enjeux de lisibilité: à l'heure où l'illettrisme économique est considéré comme un fléau, les économistes académiques ne se soucient guère de la lisibilité de leurs travaux. - Transition énergétique, la France en marche à pas comptés: la France doit parvenir à la "neutralité carbone" d'ici 2050. Un objectif ambitieux, mais qui suppose un changement de cap politique par rapport à la stratégie actuelle. - Le Mai 68 des économistes américains: l'économie fut un enjeu majeur des mouvements sociaux aux États-Unis à la fin des années 1960. Les préoccupations des économistes de la "nouvelle gauche" américaine d'alors trouvent un écho dans la France d'aujourd'hui. |
Nature du document : | documentaire |
genre : | Documentaire |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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330 DEF | documentaire | CDI | 028749 | Disponible |