Quand tu écouteras cette chanson
de Lola Lafon 2022, 249 p. « Comment l'appeler ? Je dis Anne, mais cette fausse intimité me met mal à l'aise. Je ne peux pas dire Anne, quelque chose m'en empêche, qui, au cours de la nuit, se matérialisera par l'impossibilité de rester dans sa chambre. Alors je dis Anne Frank, comme on évoque l'ancienne élève brillante d'un collège fantomatique. Deux syllabes. Anne Frank, une histoire que « tout le monde connaît » tellement qu'il n'en sait pas grand-chose. Car « tout le monde connaît » ne dit pas que « tout le monde sait », mais qu'on est pressé de passer à autre chose, de le ranger au Musée, ce petit fantôme. La Maison Anne Frank est un appartement vide. C'est l'absence de ses habitants devant laquelle les visiteurs défilent. C'est le vide qui transforme cet appartement, l'Annexe, en musée. Mais le vide n'existe pas. Il est peuplé de reflets qui témoignent de l'abîme, celui de la disparition d'Anne Frank. Toute la nuit, j'irai d'une pièce à l'autre, comme si une urgence se tenait tapie encore, à retrouver. » |
Lafon Lola.
Quand tu écouteras cette chanson.
2022, 249 p.
Titre : | Quand tu écouteras cette chanson |
Auteurs : | Lola Lafon, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Année : | 2022 |
ISBN/ISSN : | 978-2-234-09247-1 |
Format : | 249 p. |
Note générale : |
« Ainsi, en sortant, on ne pourra pas dire : dans lAnnexe, je nai rien vu ; On dira : dans lAnnexe, il ny a rien et ce rien, je lai vu.»
Doutant à chaque instant de sa légitimité à être présente en ce lieu, Lola Lafon nous conte son expérience dune nuit dans lAnnexe. Au fil de la nuit qui sétire, elle laisse entrevoir par petite touche son histoire familiale, victime elle aussi de la cruauté et de la folie des hommes. Jusquà cette fameuse porte, celle qui souvre sur ce qui fut la chambre dAnne Frank. Osera-t-elle la franchir ? Un des plus beaux textes de la collection « Ma nuit au Musée ». |
Langues: | Français |
Résumé : |
« Comment l'appeler ?
Je dis Anne, mais cette fausse intimité me met mal à l'aise. Je ne peux pas dire Anne, quelque chose m'en empêche, qui, au cours de la nuit, se matérialisera par l'impossibilité de rester dans sa chambre. Alors je dis Anne Frank, comme on évoque l'ancienne élève brillante d'un collège fantomatique. Deux syllabes. Anne Frank, une histoire que « tout le monde connaît » tellement qu'il n'en sait pas grand-chose. Car « tout le monde connaît » ne dit pas que « tout le monde sait », mais qu'on est pressé de passer à autre chose, de le ranger au Musée, ce petit fantôme. La Maison Anne Frank est un appartement vide. C'est l'absence de ses habitants devant laquelle les visiteurs défilent. C'est le vide qui transforme cet appartement, l'Annexe, en musée. Mais le vide n'existe pas. Il est peuplé de reflets qui témoignent de l'abîme, celui de la disparition d'Anne Frank. Toute la nuit, j'irai d'une pièce à l'autre, comme si une urgence se tenait tapie encore, à retrouver. » |
Nature du document : | fiction |
genre : | roman |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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R LAF | fiction | CDI | 037021 | Disponible |