Physiologie du goût
de Jean Anthelme Brillat-Savarin Flammarion, 2017, 399 p. (Champs. Classiques) La "Physiologie du goût" est un recueil de mémoires. Mémoires d'humour, dans le ton héroï-comique, ou comment traiter de matières familières avec un rien de noblesse, un zeste de pompe ou de solennité. Cela pourrait lasser, si tout ne baignait dans la modestie et la gaieté. Brillat-Savarin est l'auteur le plus aimable qui soit. Mais il est question de cuisine. Brillat-Savarin (1755-1826) inaugure avec génie cette intellectualisation de la gastronomie qui ne devait pas cesser jusqu'à nos jours. Il est témoin de l'époque où s'impose le restaurant, lieu pour manger, au détriment de l'auberge, refuge du voyageur sans feu ni lieu, où l'on ne faisait guère que boire et se nourrir. La cuisine se professionnalise et toute profession suscite discours ; se mettre à table est affaire de langage. Au-delà du besoin de manger, le plaisir de la table est comme une mise en scène : le luxe du désir. La nourriture désirée est une sorte de cérémonie ethnographique par laquelle l'homme célèbre son pouvoir, sa liberté de brûler son énergie "pour rien". |
Brillat-Savarin Jean Anthelme.
Physiologie du goût.
Flammarion, 2017, 399 p.
(Champs. Classiques).
Titre : | Physiologie du goût |
Auteurs : | Jean Anthelme Brillat-Savarin, Auteur ; Jean-François Revel, Préfacier, etc. ; Hervé This, Préfacier, etc. |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Flammarion, 2017 |
Autre Editeur : | 45-Malesherbes : Maury impr. |
Collection : | Champs |
Sous-collection : | Classiques |
ISBN/ISSN : | 978-2-08-141648-2 |
Format : | 399 p. / 18 cm |
Note générale : | "En ce sens, dit Roland Barthes, le livre de Brillat-Savarin est de bout en bout le livre du "proprement humain", car c'est le désir (en ce qu'il se parle) qui distingue l'homme". |
Langues: | Français |
Descripteurs : | alimentation / cuisine / gastronomie / goût |
Résumé : |
La "Physiologie du goût" est un recueil de mémoires. Mémoires d'humour, dans le ton héroï-comique, ou comment traiter de matières familières avec un rien de noblesse, un zeste de pompe ou de solennité. Cela pourrait lasser, si tout ne baignait dans la modestie et la gaieté.
Brillat-Savarin est l'auteur le plus aimable qui soit. Mais il est question de cuisine. Brillat-Savarin (1755-1826) inaugure avec génie cette intellectualisation de la gastronomie qui ne devait pas cesser jusqu'à nos jours. Il est témoin de l'époque où s'impose le restaurant, lieu pour manger, au détriment de l'auberge, refuge du voyageur sans feu ni lieu, où l'on ne faisait guère que boire et se nourrir. La cuisine se professionnalise et toute profession suscite discours ; se mettre à table est affaire de langage. Au-delà du besoin de manger, le plaisir de la table est comme une mise en scène : le luxe du désir. La nourriture désirée est une sorte de cérémonie ethnographique par laquelle l'homme célèbre son pouvoir, sa liberté de brûler son énergie "pour rien". |
Nature du document : | documentaire |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
---|---|---|---|---|
SP 363 THI | documentaire | CDI | 037063 | Disponible |