Qui va rouvrir, qui va mourir ?
de Anthony Cortes In Marianne, 1244 (15/01/2021), p. 35-51 En raison de la pandémie, salles de concert, théâtres, cinémas, librairies,petits et grands, sont toujours fermés. Qui trinque le plus ? Les deux en vérité et chacun, à sa façon, essaye de se réinventer. Ecosystème en voie de disparition. Les scènes de musique actuelles peinent à envisager un avenir serein. Certaines sont en interminable pause quand d'autres ont déjà mis la clé sous la porte. Théâtres : la vie continue... Dans les "lieux d'émergence" privés, comme dans les centres dramatiques subventionnés, protégés de la faillite économique, on résiste pour que les planches restent vivantes, en attendant l'hypothétique retour du public. Cinémas : le grand chambardement. Les salles obscures françaises fêtent tristement leur 125è année d'activité avec... aucun spectateur au guichet. Un douloureux paradoxe dans le pays de la cinéphilie, où le public, ces dernières années, n'a jamais été aussi nombreux. Etat des lieux. Musées : opération séduction. Si les fermetures des musées ont fortement réduit les budgets, elles ont aussi permis aux équipes de s'atteler à de gros chantiers pour attirer de nouveaux publics. Librairies : résister aux difficultés. Magasins indépendants et grandes enseignes ont dû s'adapter face aux restrictions induites à la crise sanitaire, mais ils peuvent compter sur le profond attachement des Français aux livres et à la culture. "Qu'est-ce qui serait en danger aujourd'hui, l'art ou le consumérisme ?" Essayiste et maître de conférences en art de la scène à l'université Paris-Diderot, Isabelle Barbéris dresse un sombre tableau de l'état de a culture après des mois de pandémie. Mais pour l'auteur de "L'Art du politiquement correct", la destruction a commencé bien avant. Les nombres contre l'art. La crise sanitaire nous a privés de la rencontre "charnelle" avec l'Art. Mais au royaume de la performance, l'efficacité s'était déjà invitée en vedette dans le monde de la création. Au détriment de l'émotion. |
Cortes Anthony.
« Qui va rouvrir, qui va mourir ? »
in Marianne, 1244 (15/01/2021), p. 35-51.
Titre : | Qui va rouvrir, qui va mourir ? (2021) |
Auteurs : | Anthony Cortes, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Marianne (1244, 15/01/2021) |
Article : | p. 35-51 |
Langues: | Français |
Descripteurs : | campagne de vaccination / cinéma / confinement / couvre-feu / Covid-19 / crise économique / crise financière / crise morale / France / librairie / magasin de proximité / protocole sanitaire / reconfinement / restauration / salle de spectacle / théâtre / vaccination |
Résumé : |
En raison de la pandémie, salles de concert, théâtres, cinémas, librairies,petits et grands, sont toujours fermés. Qui trinque le plus ? Les deux en vérité et chacun, à sa façon, essaye de se réinventer.
Ecosystème en voie de disparition. Les scènes de musique actuelles peinent à envisager un avenir serein. Certaines sont en interminable pause quand d'autres ont déjà mis la clé sous la porte. Théâtres : la vie continue... Dans les "lieux d'émergence" privés, comme dans les centres dramatiques subventionnés, protégés de la faillite économique, on résiste pour que les planches restent vivantes, en attendant l'hypothétique retour du public. Cinémas : le grand chambardement. Les salles obscures françaises fêtent tristement leur 125è année d'activité avec... aucun spectateur au guichet. Un douloureux paradoxe dans le pays de la cinéphilie, où le public, ces dernières années, n'a jamais été aussi nombreux. Etat des lieux. Musées : opération séduction. Si les fermetures des musées ont fortement réduit les budgets, elles ont aussi permis aux équipes de s'atteler à de gros chantiers pour attirer de nouveaux publics. Librairies : résister aux difficultés. Magasins indépendants et grandes enseignes ont dû s'adapter face aux restrictions induites à la crise sanitaire, mais ils peuvent compter sur le profond attachement des Français aux livres et à la culture. "Qu'est-ce qui serait en danger aujourd'hui, l'art ou le consumérisme ?" Essayiste et maître de conférences en art de la scène à l'université Paris-Diderot, Isabelle Barbéris dresse un sombre tableau de l'état de a culture après des mois de pandémie. Mais pour l'auteur de "L'Art du politiquement correct", la destruction a commencé bien avant. Les nombres contre l'art. La crise sanitaire nous a privés de la rencontre "charnelle" avec l'Art. Mais au royaume de la performance, l'efficacité s'était déjà invitée en vedette dans le monde de la création. Au détriment de l'émotion. |
Nature du document : | documentaire |
genre : | Article de périodique |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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Archives | périodique | CDI | 034016 | Disponible |